Lemurka Maja - Maia de Lemourie

Maïa de Lémourie – précipité par le trou des Temps


Les images existant dans Son cerveau, non encore prêtes à se rendre indépendantes d’Elle et par la projection sur le Chaos subir des épreuves, émettaient avec un minimum d’énergie: une lumière violette bleuâtre, reflet de la Rêveuse elle-même – dont le front intelligent exhalait un baume par les fissures-dans-le-tissu de sa propre rêverie: unique moyen de survie de l’aristrocratie par esprit qui avait horreur de participer à l’accroissement de la lumière cannibalesque.
La vision de Ses possibilités d’extension s’élargissait jusqu’au moment de Son réveil: jusqu’à la chute dans le monde souterrain de toute la construction frémissante de la conscience (qu’elle avait de sa propre vie): dans celui qui engloutir l’étoile bleue tirée par la flèche d’émerveillement de l’homme immémorial pour finir par le transformer en lotus-sur-le-nénuphar de son propre marécage.
Ce n’est que là – dans l’attente de la sombre égalité généralisée qu’Elle finit par défaire la texture rotative de ses propres images naviguant dans l’éther: par opérer la transfuguration des pétales à l’intérieur de sa propre coralle – ce qui fit que l’une de celle-ci dessina la flèchette indiquant la sortie définitive. C’est ainsi que ce calice trop abondant du sommet de Son Crâne révela finalement son point noir de l’évacuation un passage étroit pour le vozage en arrière, vers l’éther raréfré de sa propre racine aquatique (plongée dans l’eau).
Car Elle, agrandie par le projection jusqu’à la hauteur de la tour de ses propres images, couronnée d’obscuration fut ramené (simultanément avec son effondrement terminé par l’atterrissement de la couronne) grandeur initiale. En même temps le contenu de la couronne (coupe d’ambrosie nocturne) commença à se dissiper à travers l’étendue de sa propre projection spontanée – cimetière d’images éidétiques (entrelacées sur les bords).
C’est ainsi qu’Elle les gratifia d’une survie proliférée dans l’au-delà, indépendante de sa lumière semblable aux grappes de stalagmites croissantes. Quant à elle-même, Elle disparu dans le trou de leur essaimage, car ce sont celle-ci qui la conduisaient depuis le temps neutre du passé vers un avenir conquis par la lutte.
Transpercement démoniaque de la sphéricité de l’île des bienheureux; un glissando, provenant d’une caverne sousmarine ayant été libéré et cela par le corail de l’Unicorne qui croîtent verticalement.
Et enfin, déplacement de la tour d’observation sur le toit du monde.


Tant le monde sait que dans les songes on ne voit jamais le soleil, bien que l’on ait souvent l’impression d’une lumière beaucoup plus intense. Les objets et les corps rayonnant d’eux-même. Je me retrouvai dans un petit parc où des tonnelles sur lesquelles grimpaient des grappes blanches et noires; au fur et à mesure que la dame qui me conduisait entrait sous ces voûtes décarées, l’ombre des tonnelles croisées changait, pour mon œil, de forme et robe.
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Étoile insulaire anonyme


Les insulaires survivants fondèrent dans les lieux de leur débarquement – une île égéenne – une nouvelle Athlantide. Et comme la lumière de la constellation maternelle, céleste et océanique, n’illumina pas longtemps ce nouveau lieu d’habitation, – se limitant à abreuver juste les limbes de la petite fille d’Athlantide, – ils décidèrent à installer cette dernière au centre de leur nouveau temple: emplacement d’où les rayons du Soleil nocturne, en traversant son corps, agrandi par la projection, s’étendraient sur toute la cité. Mais, elle s’y opposa. C’est que de cette manière, la boussole de son corps astral perdrait le pouvoir magnétique, le seul à pouvoir indiquer le flux et le reflux de l’énergie obscure de la Mère, qui perdait connaissance sur son chemin circulaire d’excomuniée.

Dans le limbe très perméable de la petite fille d’Athlantide, un fluide épais de l’époque d’avant la genèse, et s’y cristallisait en se transformant en l’éclairage de l’avenir post-apocalyptique. Mais, elle aurait mieux aimé être une girouette indiquant le mouvement des mauvais esprits de passage, que de s’asseoir au centre rayonnant du temple qui entravait la force d’éclairage de celle qui lui ait absolument inconnue: celle qui réarranger l’avenir de l’île après sa mort – de façon à ce que celle-ci ne soit pas fétichisée (comme cité de statues) et que cela ne mette pas fin au matriacat – dans l’espace majestueux entre le ciel et la mer.

La petite fille d’Athlantide, étoile abattue, solitaire – symbole de l’étroitesse de tourbillonnement – était le dernier rejeton du château de Corail et à la fois souveraine du royaume des morts. En effet, la durée de la race des êtres intelligents sous-marins, qui aspirent à créer un édifice parfait – celui qui, à leur apogée, sont précipités dans un remous qui fait sombrer les bateaux, soit limité. Mais, en vue de le ressusciter, toutes les auters fées sacrifièrent leurs cheveux de corail, les branches d’étoiles, cueillies avec joie: ce fut leur dernière tentative d’asservissement du ciel étoilé par un miroir ocellé du monde sous-marin. Car, il était impossible d’empêcher la coquille de la nuit de s’ouvrir au foudroyante nouvelle inattendue; il était impossible d’amener les perles à continuer de dormir dans la sphère blanche stérile de la lumière, – qui refuse les marques de rougeoiement de l’aube qui imprégnaient régulièrement l’écume de la mer. Ce n’est qu’à la suite d’une telle clarification des sources immémoriales de toutes les voix – ce qui causait continullement des pas en avant à travers la zone d’indétermination crépusculaire de l’humanité – que la fille de la mère ancestrale décédée est associée aux Pléiades. Cette incertitude des communications dans le noir est transfigurée finalement en un espace de transparence voilée: spectacle de la millionième nuit crépusculaire!
On lui dit: ‘‘Il n’y a pas d’autres moyens de te recenser comme résidante de cette cité insulaire, que sous la terme d’une unité endémique qui a germé au cœur de ce temple souterrain. Tu aurais dû occuper ta position au sommet-même de la hiérarchie, en remplaçant ta Mère qui a disparu et être l’égide du temple, défendant celui-ci contre scribe qui, sournois, enregistre nos prévisons. À présent, tu n’est qu’un zéro illimité, et si tu te mets en route, sans posseder le document nécessaire délivré par nous, et indiquant ton origine, tu seras livrée à toutes les vicissitudes. ’’
Ayant appris qu’elle était à ce point privée de ses droits, il y eut dans les limbes de la petite fille de’Athlantide une rupture de l’être résonnant de sa mère – si bien que la fille fut précipitée dans un nouveau néant maternel (écume de crépuscule marin), perdit tout contact avec son passé sur la Terre (en particulier avec le nouveau temple insulaire). Ensuite, dans son état d’apesanteur, elle s’élança vers le ciel noir de l’avenir après avoir fait épanouir sa fleur bleue aquatique en une lampe éclairant la coupole nocturne, celle qui brille au-dessus de l’île, mais qui fait descendre aussi son pétiole (mêche) jusqu’à son temps présent – à travers l’ouverture au sommet de la pyramide spontanément érige du Soleil immobilisé. Et ce n’est que ce monde-là, ayant existé une fois dans le temps, qui fut extrait du temps en tant que monde modèle ou monde astral.
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La source d’inspiration de ces deux brève élégies furent les Tries élégiaques pour piano.
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Catherine Ristitch Aglae
 

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