La France

RAT
Žak Prever

SEČETE
BUDALE
SEČETE
SVE MLADO DRVEĆE STAROM SEKIROM
UKLANJATE
SEČETE
BUDALE
SEČETE
A STARO DRVEĆE SA STARIM KORENJEM
STARIM VILICAMA
ČUVATE
I KAČITE NATPIS
DRVO DOBRA I ZLA
DRVO POBEDE
DRVO SLOBODE
A OPUSTELA ŠUMA ZAUDARA NA CRKOTINU STAROG DRVEĆA
PTICE BEŽE
A VI OSTAJETE TU DA PEVATE
VI OSTAJETE TU
BUDALE
DA PEVATE I MARŠIRATE





LOS OLVIDADOS - Žak Prever

ALI
SRED VAŠARSKE VREVE
JEDNO POŠTEĐENO DETE
ZA TREN NA USKOVITLANOJ
VRTEŠCI ONO SE SMEJE
KAO SUNCE NJEGOV SMEH JE
ŠTO ZALAZI A JOŠ GREJE
 
La Rošfuko

ODLUKE SE TREBA DRŽATI ZATO ŠTO JE DOBRA,A NE ZATO ŠTO JE DONETA.

ZALJUBLJENI GOSPODIN MOŽE SE PONAŠATI KAO LUDAK,ALI NE KAO GLUPAK


LJUDI NIŠTA NE DAJU TAKO RADO KAO SAVETE
 
POUR TOI MON AMOUR

Je suis alle au marche aux oiseaux
Et j'ai achete des oiseaux
Pour toi
mon amour
Je suis alle au marche aux fleurs
Et j'ai achete des fleurs
Pour toi
mon amour
Je suis alle au marche a la ferraille
Et j'ai achete des chaines
De lourdes chaines
Pour toi
mon amour
Et puis je suis alle au marche aux esclaves
Et je t'ai cherche
Mais je ne t'ai pas trouvee
mon amour.
 
prelepa je !

Za tebe moja ljubavi

~ Žak Prever ~



Otišao sam na trg ptica
I kupio sam ptica
za tebe
moja ljubavi

Otišao sam na trg cvijeća
I kupio sam cvijeća
za tebe
moja ljubavi

Otišao sam na trg željeza
I kupio sam okove
teške okove
za tebe
moja ljubavi

A zatim sam otišao na trg roblja
I tamo sam te tražio
Ali te nisam našao
Moja ljubavi.
 
POUR TOI MON AMOUR

Je suis alle au marche aux oiseaux
Et j'ai achete des oiseaux
Pour toi
mon amour
Je suis alle au marche aux fleurs
Et j'ai achete des fleurs
Pour toi
mon amour
Je suis alle au marche a la ferraille
Et j'ai achete des chaines
De lourdes chaines
Pour toi
mon amour
Et puis je suis alle au marche aux esclaves
Et je t'ai cherche
Mais je ne t'ai pas trouvee
mon amour.

Ah, oui... Prever... :}


Voila, Vicotr Hugo:

Au bord de la mer

Vois, ce spectacle est beau. - Ce paysage immense
Qui toujours devant nous finit et recommence ;
Ces blés, ces eaux, ces prés, ce bois charmant aux yeux ;
Ce chaume où l'on entend rire un groupe joyeux ;
L'océan qui s'ajoute à la plaine où nous sommes ;
Ce golfe, fait par Dieu, puis refait par les hommes,
Montrant la double main empreinte en ses contours,
Et des amas de rocs sous des monceaux de tours ;
Ces landes, ces forêts, ces crêtes déchirées ;
Ces antres à fleur d'eau qui boivent les marées ;
Cette montagne, au front de nuages couvert,
Qui dans un de ses plis porte un beau vallon vert,
Comme un enfant des fleurs dans un pan de sa robe ;
La ville que la brume à demi nous dérobe,
Avec ses mille toits bourdonnants et pressés ;
Ce bruit de pas sans nombre et de rameaux froissés,
De voix et de chansons qui par moments s'élève ;
Ces lames que la mer amincit sur la grève,
Où les longs cheveux verts des sombres goëmons
Tremblent dans l'eau moirée avec l'ombre des monts ;
Cet oiseau qui voyage et cet oiseau qui joue ;
Ici cette charrue, et là-bas cette proue,
Traçant en même temps chacune leur sillon ;
Ces arbres et ces mâts, jouets de l'aquilon ;
Et là-bas, par-delà les collines lointaines,
Ces horizons remplis de formes incertaines ;
Tout ce que nous voyons, brumeux ou transparent,
Flottant dans les clartés, dans les ombres errant,
Fuyant, debout, penché, fourmillant, solitaire,
Vagues, rochers, gazons, - regarde, c'est la terre !

Et là-haut, sur ton front, ces nuages si beaux
Où pend et se déchire une pourpre en lambeaux ;
Cet azur, qui ce soir sera l'ombre infinie ;
Cet espace qu'emplit l'éternelle harmonie ;
Ce merveilleux soleil, ce soleil radieux
Si puissant à changer toute forme à nos yeux
Que parfois, transformant en métaux les bruines,
On ne voit plus dans l'air que splendides ruines,
Entassements confus, amas étincelants
De cuivres et d'airains l'un sur l'autre croulants,
Cuirasses, boucliers, armures dénouées,
Et caparaçons d'or aux croupes des nuées ;
L'éther, cet océan si liquide et si bleu,
Sans rivage et sans fond, sans borne et sans milieu,
Que l'oscillation de toute haleine agite,
Où tout ce qui respire, ou remue, ou gravite,
A sa vague et son flot, à d'autres flots uni,
Où passent à la fois, mêlés dans l'infini,
Air tiède et vents glacés, aubes et crépuscules,
Bises d'hiver, ardeur des chaudes canicules,
Les parfums de la fleur et ceux de l'encensoir,
Les astres scintillant sur la robe du soir,
Et les brumes de gaze, et la douteuse étoile,
Paillette qui se perd dans les plis noirs du voile,
La clameur des soldats qu'enivre le tambour,
Le froissement du nid qui tressaille d'amour,
Les souffles, les échos, les brouillards, les fumées,
Mille choses que l'homme encor n'a pas nommées,
Les flots de la lumière et les ondes du bruit,
Tout ce qu'on voit le jour, tout ce qu'on sent la nuit ;
Eh bien ! nuage, azur, espace, éther, abîmes,
Ce fluide océan, ces régions sublimes
Toutes pleines de feux, de lueurs, de rayons,
Où l'âme emporte l'homme, où tous deux nous fuyons,
Où volent sur nos fronts, selon des lois profondes,
Près de nous les oiseaux et loin de nous les mondes,
Cet ensemble ineffable, immense, universel,
Formidable et charmant, - contemple, c'est le ciel !

Oh oui ! la terre est belle et le ciel est superbe ;
Mais quand ton sein palpite et quand ton oeil reluit,
Quand ton pas gracieux court si léger sur l'herbe
Que le bruit d'une lyre est moins doux que son bruit ;

Lorsque ton frais sourire, aurore de ton âme,
Se lève rayonnant sur moi qu'il rajeunit,
Et de ta bouche rose, où naît sa douce flamme,
Monte jusqu'à ton front comme l'aube au zénith ;

Quand, parfois, sans te voir, ta jeune voix m'arrive,
Disant des mots confus qui m'échappent souvent,
Bruit d'une eau qui se perd sous l'ombre de sa rive
Chanson d'oiseau caché qu'on écoute en rêvant ;

Lorsque ma poésie, insultée et proscrite,
Sur ta tête un moment se repose en chemin ;
Quand ma pensée en deuil sous la tienne s'abrite,
Comme un flambeau de nuit sous une blanche main ;

Quand nous nous asseyons tous deux dans la vallée ;
Quand ton âme, soudain apparue en tes yeux,
Contemple avec les pleurs d'une soeur exilée,
Quelque vertu sur terre ou quelque étoile aux cieux ;

Quand brille sous tes cils, comme un feu sous les branches,
Ton beau regard, terni par de longues douleurs;
Quand sous les maux passés tout à coup tu te penche,
Que tu veux me sourire et qu'il te vient des pleurs;

Quand mon corps et ma vie à ton souffle résonnent,
Comme un tremblant clavier qui vibre à tout moment;
Quand tes doigts, se posant sur mes doigts qui frissonnent,
Font chanter dans mon coeur un céleste instrument;

Lorsque je te contemple, ô mon charme suprême!
Quand ta noble nature, épanouie aux yeux,
Comme l'ardent buisson qui contenait Dieu même,
Ouvre toutes ses fleurs et jette tous ses feux;

Ce qui sort à la fois de tant de douces choses,
Ce qui de ta beauté s'exhale nuit et jour,
Comme un parfum formé du souffle de cent roses,
C'est bien plus que la terre et le ciel, - c'est l'amour!


L'ombre


Il lui disait : - Vos chants sont tristes. Qu'avez-vous ?
Ange inquiet, quels pleurs mouillent vos yeux si doux ?
Pourquoi, pauvre âme tendre, inclinée et fidèle,
Comme un jonc que le vent a ployé d'un coup d'aile,
Pencher votre beau front assombri par instants ?
Il faut vous réjouir, car voici le printemps,
Avril, saison dorée, où, parmi les zéphires,
Les parfums, les chansons, les baisers, les sourires,
Et les charmants propos qu'on dit à demi-voix,
L'amour revient aux coeurs comme la feuille aux bois ! -

Elle lui répondit de sa voix grave et douce :
- Ami, vous êtes fort. Sûr du Dieu qui vous pousse,
L'oeil fixé sur un but, vous marchez droit et fier,
Sans la peur de demain, sans le souci d'hier,
Et rien ne peut troubler, pour votre âme ravie,
La belle vision qui vous cache la vie.
Mais moi je pleure ! - Morne, attachée à vos pas,
Atteinte à tous ces coups que vous ne sentez pas,
Coeur fait, moins l'espérance, à l'image du vôtre,
Je souffre dans ce monde et vous chantez dans l'autre.
Tout m'attriste, avenir que je vois à faux jour,
Aigreur de la raison qui querelle l'amour,
Et l'âcre jalousie alors qu'une autre femme
Veut tirer de vos yeux un regard de votre âme,
Et le sort qui nous frappe et qui n'est jamais las.
Plus le soleil reluit, plus je suis sombre, hélas !
Vous allez, moi je suis, vous marchez, moi je tremble,
Et tandis que, formant mille projets ensemble,
Vous semblez ignorer, passant robuste et doux,
Tous les angles que fait le monde autour de nous,
Je me traîne après vous, pauvre femme blessée.
D'un corps resté debout l'ombre est parfois brisée.
 
Toliko sam sanjao o tebi

Toliko sam sanjao o tebi,
da gubiš svoju realnost.
I da li je još uvek čas da dostignem to
živo telo i poljubim na tim usnama
rađanje glasa, što mi je tako drag?

Toliko sam sanjao o tebi,
da se moje ruke, naviknute da grle tvoju senu,
spoje na mojim grudima, ne bi li možda osetile
obrise tvoga tela,
i da sam pred stvarnom pojavom onoga, što me
tako muči i upravlja sa mnom već danima
i godinama, postao bez sumnje sena.

O, osećanja, neodlučnosti!
Toliko sam sanjao o tebi, da je bez sumnje
prošlo već vreme moga buđenja.
I ja sada spavam stojeći s telom izloženim
svim pojavama ljubavi i života,
i da bih tebi, o jedina, koja i danas za mene
još uvek nešto značiš,
mogao teže dodirnuti čelo i usne,
nego bilo koje usne i bilo koje čelo.

Toliko sam sanjao o tebi,
toliko hodao, govorio i spavao sa tvojom senom,
da mi sad više ništa ne preosta, a možda i zato,
da postanem prikaza među tim prikazama
i sena sto puta više nego sena, koja se šeta
i šetaće se radosno
po sunčanom satu tvog života.

Rober Desnos
 
BARBARA

Rappelle toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-la
Et tu marchais souriante
Sous le pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisse rue de Siam
Tu sourais
Et moi je sourais de meme
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappele-toi
Rappelle-tpo quand meme ce jour-la
N'oublie pas
Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crie ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie epanouie
Et tu t'es jetee dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu a tous ceux que j'aime
Meme si je ne les ai vue qu'une seule fois
Je dis tu a tous ceux qui s'aiment
Meme si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur le mer
Sur l'arsenal
Sur le bateau d'Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie le guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abime
C'est une pluie de deuil terrible et desole
Ce n'est meme plus l'orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crevent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin tres loin de Brest
Dont il ne reste rien.
 
Био сам члан Даде
Дадаиста стаде
Био сам члан Даде

И заиста
Био је Дадаиста


Самоубиство:
a b c d e f
g h i j k l
m n o p q r
s t u v w
x y z

(Луј Арагон)
 
Зар нам се није дешавало у гдекојим крајњим доумицама да, запитавши нешто, запушимо уши те да не чујемо одговора? А ове кукавичлуке има човек нарочито онда кад воли.
Иго: Јадници
 
И тада сам био у праву, све против свијета који нас окружује насиљем и глупошћу

Загро Мерсоу у Сретној смрти
 
KO JE VIDEO SAMO BEDU MUŠKARCA NIJE VIDEO NIŠTA,TREBA DA VIDI BEDU ŽENE;KO JE VIDEO SAMO BEDU ŽENE NIJE VIDEO NIŠTA,TREBA DA VIDI BEDU DETETA V.Igo
 

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